La pièce de réemploi, un business dans le vert

Favorisée par un décret de 2017, l'utilisation de pièces détachées issues de véhicules hors d'usage monte en puissance et des acteurs majeurs comptent en profiter. Zoom sur Back2Car, l'enseigne pleine d'ambitions créée par AAG, qui nous a ouvert les portes de son site pilote situé à Amiens.

« Redonner des lettres de noblesse à la pièce d’occasion »

Pour se démarquer de la concurrence, ECOCASSE a fait le choix de nettoyer les pièces de réemploi et de les garantir deux ans. François MOIO affirme ainsi vouloir « redonner des lettres de noblesse à la pièce d’occasion », en offrant « un maximum de pièces de qualité » à ses clients garagistes, alors que subsistent environ « 1 000 casses sauvages en France ». Sur le site de Gershteim (67150), qui sert de vitrine au groupe et que nous avons pu visiter, ECOCASSE a fait appel à des ingénieurs pour mettre au point des process industriels destinés à être dupliqués partout en France, afin d’optimiser le traitement d’environ 28 000 VHU par an.

Ceci alors que ce métier « est un peu particulier », car il n’est pas possible de « prévoir la sinistralité ». Comme le site peut recevoir jusqu’à une cinquantaine de véhicules par jour, en fonction des accidents, il s’agit donc d’optimiser la gestion des flux « pour éviter les goulots d’étranglement », tout en étant capable de « démonter 80 % des véhicules » réceptionnés. À Amiens, l’équipe est constituée d’une cinquantaine de salariés « polyvalents sur au moins deux postes de travail »

Des prix jusqu’à 75 % moins élevés

Après avoir été entreposé sur l’immense parc de stockage respectant de nombreuses normes environnementales, notamment pour assurer la gestion des eaux usées polluées aux hydrocarbures, chaque VHU est contrôlé dans une zone d’expertise. Il s’agit de lister le nombre de pièces à démonter sur chaque véhicule, puis de les enregistrer via un l

ogiciel sur tablette, qui permet ensuite d’assurer la traçabilité.

En moyenne, le site Ecocasse a Gershteim a récupéré 50 pièces par véhicule , alors qu’un « véhicule d’exception » permet d’en récupérer jusqu’à 200. Ensuite, les VHU puis les pièces détachées sont démontées en cinq étapes : dépollution, démontage, nettoyage et référencement, avant d’être gravées pour le traçage, puis emballées avec soin et entreposées dans l’un des deux entrepôts.